Baisse des taux d'emprunt immobilier en 2024
Le dernier rapport de l'Observatoire Crédit Logement/CSA révèle une baisse des taux d'emprunt immobilier en janvier. Le taux moyen est maintenant de 4,15 %, contre 4,23 % en décembre, marquant ainsi la fin de deux années de hausses constantes.
Les détails montrent qu'un crédit sur quinze ans peut être obtenu avec un taux de 3,89 % en janvier. Pour vingt ans, le taux est de 4 % et pour vingt-cinq ans, il est de 4,13 %. Cette tendance à la baisse se poursuit, avec un taux moyen de 4,05 % en février selon Empruntis, et les meilleurs dossiers pouvant obtenir des taux de 3,75 %.
Selon François Villeroy de Galhau, directeur de la Banque de France, les acheteurs peuvent être optimistes.
Il explique à Ouest France que les taux de la Banque Centrale Européenne (BCE) sont stables depuis septembre, ceux du livret A depuis début 2023, et les taux longs sur les marchés financiers ont diminué. Par conséquent, les taux immobiliers devraient se stabiliser avant de baisser au cours de l'année.
Cependant, Villeroy de Galhau met en garde contre le fait que les taux d'intérêt ne retrouveront pas les niveaux exceptionnellement bas de 2021, qui avaient entraîné une forte hausse des prix de l'immobilier. Il estime qu'il est plus probable que les taux et les prix deviennent plus raisonnables. Cette baisse des taux d'emprunt combinée à une éventuelle diminution des prix immobiliers devrait stimuler les acheteu
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Malgré des taux encore relativement élevés, le directeur de la Banque de France envisage la mise en place d'une procédure de réexamen pour les ménages solvables ayant essuyé un refus de prêt. Il appelle ainsi les banques à faire des efforts. La situation devrait s'améliorer d'ici la fin de l'année, avec un taux moyen prévu de 3,25 % selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA.
Aussi, le nouveau ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, a souligné lundi la nécessité d'un "choc de l'offre" pour résoudre la crise profonde qui sévit sur le marché de la location et de la construction neuve. Il a affirmé que la priorité fixée par le Premier Ministre était claire, soulignant qu'un tel choc était indispensable pour débloquer la situation.
"La priorité fixée par le Premier Ministre lors de sa déclaration de politique générale est très claire (...) il faut un choc d'offres pour permettre de débloquer la situation sur le marché de l'offre locative mais aussi sur l'offre de constructions neuves et donc on va s'employer dans les semaines et dans les mois qui viennent à simplifier les choses au maximum", a déclaré Guillaume Kasbarian sur RTL.
Il a ajouté que "le choc de l'offre commence aujourd'hui", en faisant référence aux annonces du ministre de la Transition écologique, auquel il est rattaché dans l'ordre protocolaire, concernant la simplification du diagnostic de performance énergétique (DPE).
Dans une interview accordée au Parisien, Christophe Béchu, ministre de tutelle de Guillaume Kasbarian, a annoncé des mesures de "simplification" pour remédier aux "complexités" et "biais" du nouveau DPE des logements. Cette correction devrait permettre à environ 140 000 logements de moins de 40m2 d'éviter la catégorie des passoires thermiques (étiquetés F ou G). Les logements classés G seront interdits à la location dès 2025.